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20 octobre 2008 1 20 /10 /octobre /2008 12:27

echelle-bilan-comp-tences.jpgDans les tous récents changements opérés dernièrement dans les exécutifs politiques de nombreuses collectivités territoriales, il n’est pas rare aujourd’hui d’observer que, des cadres - titulaires ou contractuels - tournent en rond n’ayant souvent qu’une seule idée en tête de changer de poste, voire de métier.
Cependant on ignore si l’on est réellement doué pour un autre job.
Peut-être que, dans les tensions que l’on ressent parfois au contact des nouveaux élus, le cadre culturel (ou autre) en exercice, puisse se saisir de l’opportunité pour demander à son administration de lui offrir un bilan de compétences. La loi d’ailleurs  l’autorise.
On a trop tendance à associer bilan de compétence avec « reclassement », en référence, par exemple  à un licenciement ou autre  mise au placard.
Mais il est vrai qu’un tel bilan peut s’avérer très utile lorsqu’on l’on s’ennuie dans son job et/ou que l’on souhaite évoluer vers d’autres cieux.
Aujourd’hui de plus en plus de cadres de la catégorie A ou B de la territoriale, toutes filières confondues,  y ont recours.
Ces agents, qui en ont ras le bol, vivent mal leur situation professionnelle, s’interrogent sur leur avenir, souhaitent prendre leur destin en main ou veulent tout simplement faire le point.

Tous ont envie que ça change et comptent sur le bilan pour mieux se connaître, trouver leur voie, bref réinventer leur carrière.
Certes il ne s’agit pas de penser de se découvrir une vocation cachée (ou ratée) de danseur de samba (quoique …), mais le plus souvent des cas cela consiste à se faire aider à valider un projet.
Il n’est pas rare que dans l’entourage proche on puisse s’inquiéter un peu de cette démarche et que ce même entourage puisse nous sensibiliser aux (faux) risques encourus de se faire mettre, selon les circonstances,  à la porte si l’on est contractuel ou au placard si l’on est titulaire.
Or ce travail d’introspection peut nous conforter dans l’idée que l’on peut avoir pour exercer un métier.
Une envie aussi de s’accorder un réel moment de vérité avec soi-même qui n’est jamais anodin et qui déclenche toujours quelque chose, même si cela ne débouche pas systématiquement sur un Eden.
Un bilan peut également consentir de se créer une « boîte à outils » pour convaincre en cas de souhait de changer de collectivité employeur.
Nous aider à acquérir une « dextérité » dans l’argumentaire qui peu, parfois, manquer lorsqu’on est resté longtemps -trop longtemps - en poste … dans le même poste.
C’est pourquoi un bilan, bien et honnêtement réalisé, avec une large dose d’honnêteté intellectuelle et de opiniâtre franchise, peut favoriser aussi à mieux nous vendre parce qu’il nous a aidé à clarifier nos priorités et à mettre le doigt sur ce qu’il faut changer.
Dans ces conditions le bilan de compétences peut se révéler une arme pour gagner en efficacité et nous aider à mien « phaser » la mise en œuvre de tout nouveau projet professionnel.
A condition cependant de se bouger et ne pas attendre que l’on nous contacte.

Rompre le plafond de verre

Certes tous ne connaîtront pas le grand soir et pour la plupart des cadres territoriaux, ce n’est pas une révolution. 

Mais le bilan sait offrir une prise de recul indispensable permettant, dans la plupart des cas, de redessiner son poste, de se positionner sur d’autres projets ou, tout simplement, de se sentir mieux dans son travail.
Une manière bien clairvoyante de ne pas s’endormir ou de  faire du surplace dans ses pantoufles bien confortables et ce qu’il s’agisse d’évoluer vers un rôle d’expert métier ou alors d’identifier les formations nécessaires pour le devenir.
Une résolution qui prend tout sons sens par exemple lorsqu’après un long congé maladie ou un congé maternité on constate que durant notre absence un changement politique ou administratif a opéré des changements en profondeur dans l’organisation antérieure.

Changements d’une telle ampleur  dans lesquels le poste que l’on occupait jadis se trouve aujourd’hui un peu brinquebalant.
Le bilan peut alors nous aider ainsi à y voir plus clair et transformer nos préoccupations en questions d’avenir.
Il va permettre de parfaire des arguments factuels, écrits noir sur blanc : analyse de ses compétences et savoir-faire du : service, du contexte territoriale locale, son savoir-être précis, etc.
Il peut aussi nous aider à renouer avec la confiance en soi, lorsqu’on est plus dans les « petits papiers » de la direction générale.
Souvent cela aboutit à découvrir que c’était plus dans notre ressenti que dans la réalité que les choses se passaient. D’où l’utilité de se rassurer lorsqu’on découvre à l’issue d’un bilan que l’on a parfaitement sa place dans le métier que l’on exerce et vis-à-vis des  responsabilités rattachées.
Envolées donc les appréhensions qui nous empêchent parfois de défendre nos idées vis-à-vis de la hiérarchie à la fois administrative et politique.
Panacée miraculeuse donc le bilan ?
Pas vraiment, juste une question d’identité, d’appropriation d’image.
Lorsqu’on change le regard que l’on porte sur soi, on peut s’autoriser des choses qu’on ne se permettait pas auparavant.

Le bilan permet donc de briser ce plafond de verre …
Le bilan doit également ternir compte de la genèse de sa propre trajectoire professionnelle, lister les changements qui y sont intervenus dans le domaine technologique, éthique, structurel, environnemental et managérial.
Dans la filière culturelle notamment on y vois trop souvent des agents arrivés dans la territoriale après une expérience plus ou moins convaincante dans l’intermittence du spectacle, (métiers techniques et artistiques) ou,  pour le patrimoine,  des profils « lettres / sciences-humaines » complètement démunis le plus souvent de toute connaissance théorique ou technique des procédés bibliothéconomiques élémentaires et pourtant indispensables notamment en matière de gestion du patrimoine, des collections, des équipements, des budgets, du fonctionnement d’une collectivité et, surtout : du management des  équipes …
Les bienfaits et les vertus de ce temps privilégié d’introspection professionnelle et personnelle, ne devraient en autre jamais être dissociés de leurs indispensables et complémentaires  volets de  « formation » car, pour peu que le bilan  mette en exergue des lacunes avérées et  liées à une formation scolaire ou professionnelle insuffisante ou en décalage avec le métier exercé - et ce malgré une présence importante d’expertise du terrain mais un brin trop « self made » - il est toujours souhaitable d’intégrer au bilan une réflexion liée à la formation diplomate, voir d’explorer les opportunités liées aux cursus métiers et à la VAE qui autoriseraient une perfectionnement de la formation initiale.
De quoi être mieux armés pour réaliser, avec succès,  son projet professionnel.

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commentaires

A
excellent article... qui mérite d'être largement diffusé au-delà du domaine territorial...
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S
<br /> <br /> Merci pour votre visite. C'est vrai. Lorsqu'on envisage un changement dans sa carrière, un bilan de compétences est fort utile dans le secteur culturel comme dans n'importe quel autre domaine<br /> d'activité professionnelle.<br /> <br /> <br /> <br />