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4 septembre 2009 5 04 /09 /septembre /2009 12:00

pendule_foucault.jpgUne bonne compréhension du territoire doit être capable non seulement de mobiliser mais également d’engendrer des formes de promotion et de déploiement de l’ensemble des ressources culturelles localement disponibles.

Ces moyens  doivent permettre d’augmenter la valorisation  du patrimoine historique et environnemental commun tout en étant conformes à une éthique sociétale dont le principal objectif serait de sensibiliser les individus aux nécessités immatérielles, mais indispensables, occasionnées par la : culture, l’art et l’éducation.

C’est en recherchant et en offrant des nouveaux et plus spécifiques choix éducatifs et culturels fondés sur le partage et de vie ensemble, que l’on pourrait parvenir  à amorcer, avec succès, un renouveau culturel à l’échelle de toute une société.

En effet, il ne semble plus possible aujourd’hui, comme on l’a fait jusque dans un passé récent, de définir de manière unique les voies de la production et de la diffusion,  à grande échelle « industrielle », d’une offre culturelle standardisée.

Aujourd’hui, face aux changements qui nous attendent en matière d’aménagement du territoire, il est urgent de reconfigurer des  nouvelles idées de service public.

Elles impliqueraient  la convergence de formes  différentes de ressources éducatives et culturelles innovantes qui accepteraient de prendre définitivement leurs distances avec les « biens » matériels.

Il s’agirait en somme de redynamiser, par une nouvelle éthique, l’ensemble des ressources culturelles opérant dans un territoire.

Car, par définition, une société qui choisirait  de privilégier  des valeurs généreuses de partage, ambitionnerait durablement d’alimenter et de soutenir la pratique et l’expérience citoyenne de chaque individu.

Cela favoriserait aussi le développement  de la conscience citoyenne œuvrant dans un projet de société moderne capable de créer d’autres sens que l’unique attrait ou  désir pour la possession de la matérialité des choses.

 

Qu’elle est donc de nos jours l’importance des biens immatériels tels que la culture, l’éducation, la conscience et l’identité de soi et des autres ?

Ces biens constituent-ils vraiment l’unique patrimoine culturel pouvant fonder les valeurs civiques essentielles d’une communauté en marche vers l’avenir ?

Nous paraissons avoir si vite oublié que renforcer durablement et dans la qualité  les atouts  sociaux, éducatifs et culturels d’un territoire donné, cela équivaut à favoriser d’une manière pérenne le développement économique tout court.

C’est en cette éthique de partage que résident les authentiques chances de  « richesse » d’une société.

Le développement des ressources culturelles disponibles sur un territoire peuvent également permettre de sélectionner et de promouvoir celles qui peuvent répondre aux besoins de toute une population hétérogène qui agirait autrement qu’à travers les différentes dimensions sociétales de la « globalisation ».

C’est dans l’altérité culturelle qu’il est encore possible l’émergence des différences, de la création individuelle, de l’identité propre.

La prise en compte de chaque distinction ne parait pas constituer un obstacle à l’affirmation des projets collectifs. Au contraire elle souligne et favorise la richesse  patrimoniale d’un territoire composé principalement d’individualités.

Une culture commune mais issue des particularismes de chacun et qui serait érigée en prérogative principale pour un  territoire  accepterait, incontestablement, de réconcilier les nouvelles valeurs post-matérielles d’aujourd’hui, avec celles de la société industrielle et de consommation d’hier.  

C’est en créant, par la culture,  des nouveaux espaces de confrontation et d’expérimentation de la citoyenneté que les usagers d’une ville, d’un territoire,  inciteraient davantage les décideurs à redonner plus d’attractivité et plus de  participation  à l’accès collectif de l’offre publique.

Développer un territoire grâce à la culture sous entend de se fixer une méthodologie visant à sensibiliser chacun aux spécificités du territoire lui-même.

Il s’agirait ainsi de révéler un projet innovant permettant d’émanciper les populations de leur vision focalisée uniquement sur l’amoncellement des ressources matérielles disponibles.

A contrario, il n’y à pas qu’en promouvant les uniques traditions représentant les particularités d’un territoire, qu’on parviendra, néanmoins,  le développer.

Car, si l’on observe la multiplicité des territoires qui constituent une société, il nous est plus facile de cueillir la richesse et l’expression de ces différences qui permettent et qui facilitent la progression d’une communauté non seulement vers la réappropriation du simple folklore local,  mais  dans l’amélioration d’une nouvelle éthique de vie et de partage en commun.

C’est en cela aussi que réside le sens des mots : agir et innover.

Il s’agit, pour nos décideurs locaux, de favoriser la  construction d’une plus authentique et plus gratifiante  appréciation de la réalité territoriale et de sa culture distinctive. Pour ce faire l’action a une importance particulière.

Cette action doit favoriser une compréhension globale de la culture symptomatique locale et permettre également  la mobilisation de tous.

L’action souligne aussi l’identification claire des particularismes entre les modèles extérieurs avec ceux,  endogènes, d’un territoire précis.

Savoir discerner, comprendre et accepter ces différences comme étant une force, cela signifie ne pas céder pas aux tentations d’exclusion pour les individus avec les dangers,  puissants,  de dislocation de toute une société.

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