Voici déjà trois ans et demi que ce blog existe.
Démarrées un peu par hasard et beaucoup par curiosité, ces pages ont entrepris au fil du temps, de relater les innombrables usages de la culture dans la vie quotidienne de la population.
A vos cotés, les contenus de ces notes ont vu le rôle essentiel des changements que les pratiques artistiques et culturelles connaissent aujourd’hui et de leurs très significatives évolutions.
Qu’il s’agisse de l’expérience toujours plus croissante des pratiques amateurs, ou encore du développement de l’usage des technologies de l’information, de la communication : l’art et la culture ne cessent de se pluraliser à travers l’émergence de nouvelles disciplines et de nouvelles formes esthétiques.
Au sein de nos villes, les pratiques culturelles ont su également se développer avec non seulement ambition mais également avec créativité et innovation.
Grâce à une meilleure professionnalisation de ses acteurs, elles ont pris des formes plus étonnantes que par le passé.
Les réseaux, la culture de l’évaluation et de la contractualisation, le développement durable, l’éducation, la mobilité participent à donner un essor nouveau aux stratégies locales en matière d’art et de culture.
On assiste un peu partout, dans les grandes agglomérations comme dans les plus petites villes, à la survenue et à l’enracinement d’une « industrie » culturelle de plus en plus structurée, grâce notamment l’extension efficace et qualitative de la gérance de son administration dont la technicité appelle l’efflorescence de toujours nouveaux métiers.
C’est ainsi qu’aujourd’hui, les activités culturelles et artistiques occupent dans l’économie générale et dans la vie sociale de nos territoires une place désormais essentielle en termes de richesse et d’emploi. Une dynamique profitable au développement local qui semble assez bien résister à la persistance et à l’étendue de cette crise profonde que nous subissons en ce moment.
Et pourtant crise ou pas, le secteur économique lié à l’art et à la culture semble, tant bien que mal, assez bien encaisser les tumultes du moment. Cela confirme la forte capacité à rebondir et à s’adapter de ce secteur économique et de la manière dont, avec anticipation, il a su se professionnaliser pour être pérenne.
C’est grâce à cette vitalité que les activités artistiques et culturelles participent au développement de nos territoires et qu’elles occupent, dans l’économie générale et dans la vie éducative et sociale une place désormais incontournable en termes de richesse, de socialisation, d’accomplissement et d’emploi dans notre pays.
Parfois les élus semblent oublier ou négliger les réalités de cette richesse et pour cause, car les « enrichissements » tangibles que l’action culturelle et artistique procurent à la population, ne se montrent pas avec immédiateté à nos yeux.
Les « biens » dématérialisés savent pleinement apporter un puissant élan à la capacité du bien vivre local. Le vivre démocratique, pacifique, citoyen, équitable, créatif, pluraliste et respectueux des générations entre elles, échappe quelquefois aux priorités de nos décideurs pour y parvenir.
Régression aidant, ces derniers n’aperçoivent pas toujours à quel point la culture peut contribuer à libérer les initiatives des territoires et permettre encore plus de participation à la population qui y demeure.
Pour vous consentir ainsi de relancer le débat autour l’ensemble de ces enjeux, le blog va désormais se doter d’une nouvelle catégorie baptisée : Voix Libre.
Jusqu’à la fin de cette année 2010 et au rythme d’au moins une parution hebdomadaire très concise, cette nouvelle rubrique s’efforcera, sous forme de synthèse, de rappeler les portées générales jusqu’ici parues au fil de ces pages numériques depuis désormais trois ans et demi.
Ces brèves comporteront principalement en annexe, un « faisceau » d’interrogations, sans pour autant apporter de réponses. Si vous le souhaitez, il vous sera demandé de réagir.
A vous donc de commenter, ergoter, épiloguer, développer, répercuter, discourir, voire radoter sur ce qui le plus vous interpelle dans vos pratiques distinctes. Ou encore de la manière dont, selon vous, ces contextes s’inscrivent dans les perspectives du développement culturel durable que vous mêmes : élus, administrateurs, artistes ou encore agents de la filière culturelle, vous ambitionnez pour votre territoire d’action.
En somme de partager ici votre expérience et votre vision critique en matière de pratiques culturelles et artistiques à savoir : comment les différentes formes de la culture présentes dans notre société entrent-elles en interaction avec vos pratiques. Quels rapports selon vous, associent la culture à l’éducation, à l’économie, au social ou encore à l’urbain. Autour de quelles nouvelles règles du jeu faut-il recomposer l’action des collectivités territoriales en direction de la culture. Quel regard portez-vous sur les réformes qui nous attendent …
A vos claviers donc.
La … voie est libre.